ENTRETIEN – Le réalisateur australien raconte comment, à travers le personnage d’Elvis, c’est l’Amérique des années 1950, 1960 et 1970 qu’il a eu l’idée d’explorer.
Neuf ans après Gatsby le Magnifique, le réalisateur australien Baz Luhrmann était de retour à Cannes avec Elvis. Plus qu’un biopic, un portrait flamboyant et sans complaisance du King.
LE FIGARO. – Elvis fait penser à Amadeus, de Milos Forman. Est-ce une référence que vous aviez à l’esprit?
Baz LUHRMANN. – Absolument. Faire un biopic sur Elvis ne m’intéressait pas. J’ai voulu le traiter à la façon de Shakespeare qui prend un personnage historique et en fait autre chose. Amadeus de Milos Forman a eu une énorme influence sur moi. Ce n’est pas tant un film sur Mozart que sur la jalousie. Salieri n’accepte pas que Dieu ait donné un tel génie à un homme comme Amadeus. Salieri est le «méchant» de l’histoire mais il est aussi le seul qui comprenne vraiment le génie de Mozart. Dans la première scène où Salieri rencontre Amadeus, il le voit batifoler avec une fille. Il le considère comme un enfant extravagant avant d’entendre sa musique. Il lève alors les yeux vers le ciel et s’adresse à Dieu: «Vous…
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