RÉCIT – Le sort de Bassam Cheikh, qui voulait accéder à ses économies pour payer les soins de son père, suscite l’émotion.
Un braqueur de banque accueilli en héros et soutenu par la foule pendant sa prise d’otages? La scène se déroule à Hamra, l’une des principales artères de Beyrouth.
L’image de Bassam Cheikh Hassan, la quarantaine, longue barbe, tee-shirt noir, est apparue presque en direct sur les écrans de télévision et les réseaux sociaux alors qu’il menaçait les employés de la Federal Bank de son arme automatique ainsi que de s’immoler par le feu à défaut d’accéder à son propre argent. Trois tirs dans le plafond ont accrédité le danger. Plusieurs clients de la banque ont été pris en otages pendant des heures, sous la menace de l’essence répandue dans l’agence et de la cigarette du braqueur. Ils ont finalement été libérés sains et saufs vers 18 heures à l’issue de longues négociations. Bassam Cheikh a encaissé 35.000 dollars aussitôt remis à sa famille, avant de se rendre aux forces de sécurité qui l’ont escorté non menotté sous les vivats d’une foule l’acclamant en «héros».
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