Huit ans après Hansel et Gretel, la metteuse en scène retrouve l’univers des contes pour l’opéra féerie de Massenet, qui fait son entrée au répertoire de l’Opéra de Paris. Rencontre sous forme de visite guidée dans son imaginaire aux décors impressionnants.
Elle en impose! Avec ses 10,6 m de long, ses 9,30 m de haut et plus de la moitié en profondeur, l’étrange machine qui a pris possession du plateau de l’Opéra Bastille attire irrémédiablement les regards. Tant par sa monumentalité que par la précision de ses détails: engrenages, cylindres, cheminées à vapeur et autres tableaux de bord en tous genres, qui évoquent aussi bien Chaplin que Tim Burton…
«Quand j’ai pris la mesure de l’immensité de la salle, j’ai eu un peu peur», avoue, dans un sourire, Mariame Clément. Assise en fond de parterre, celle qui signe, avec cette Cendrillon de Massenet, sa seconde mise en scène pour l’Opéra de Paris – la première à Bastille – scrute les mouvements des techniciens autour de son «bébé». Il aura fallu quatre mois de travail intense dans les ateliers de l’Opéra pour donner naissance aux décors de cette nouvelle production. Au total, explique-t-on au bureau d’études, tous les métiers sans exception ont été sollicités: serrurerie, menuiserie, tapisserie, sculpture…