Economie

Cette ville offre une prime conséquente aux jeunes médecins qui veulent s’y installer



Une aide annuelle de 12.000 euros pendant trois ans. C’est l’offre très alléchante faite par la commune d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, aux étudiants en médecine qui accepteraient de s’installer sur son territoire durant cinq ans, en secteur 1, après l’obtention de leur diplôme. Un papier du Parisien, publié le 1er mars, explique qu’avec cette mesure, la municipalité tente ainsi d’enrayer la désertification médicale qui la touche de plein fouet. À noter toutefois que si les jeunes médecins venaient à ne pas respecter ces conditions ils seraient dans l’obligation de rembourser la somme versée.

« Cette aide correspond au financement des trois années d’internat, précise l’adjointe au maire chargée de la santé au Parisien. C’est une somme très élevée, souvent les étudiants sont obligés de prendre un crédit. Cela peut inciter certains à se dire qu’Argenteuil n’est pas si mal ». Car la commune souffre d’un manque cruel de médecins généralistes depuis le départ en retraite de trois professionnels l’année dernière.

10.000 euros par an

Des professionnels que la mairie n’a toujours pas réussi à remplacer. « Quand on essaie de recruter des généralistes, ils nous disent qu’on doit mettre de notre poche si on veut les attirer », détaille l’élue. Argenteuil n’est pas la première commune à prendre ce genre de décision. Comme le détaille le quotidien, la communauté d’agglomération Val Parisis a mis en place, dès 2018, une bourse pour les étudiants en médecine qui viendraient s’installer dans le secteur, en libéral ou salarié, pour une période minimum de trois ans.

Le montant de cette bourse a été fixé à 10.000 euros par année d’internat, soit pour trois ans maximum. Aujourd’hui, si le bilan est mitigé, le territoire a tout de même réussi à attirer quatre jeunes médecins en trois ans, dont « trois pour l’année dernière », détaille le président de l’agglomération et maire de Cormeilles-en-Parisis, même s’il reconnaît ne pas être « débordé » par les demandes.

Si les résultats sont encourageants, ils ne sont pas suffisants alors qu’une commune comme Cormeilles aurait besoin de « dix installations pour revenir à une situation normale », selon le maire.

« Rois du pétrole »

Dans les territoires défavorisés ou ruraux, les initiatives pour tenter d’attirer les professionnels de santé se multiplient, avec de nombreuses dérives. Dans la Manche, une petite commune a ainsi reçu une proposition indécente d’un médecin qu’elle avait démarché pour s’installer sur son territoire.

Le professionnel de santé réclamait ainsi une prime de délocalisation et d’installation, un logement de fonction durant deux ans, une voiture de fonction, un terrain permettant d’envisager une construction et l’assurance de maintenir son salaire net de 6.770 euros. Une situation qu’avait déplorée l’Union régionale des médecins libéraux de Normandie, sur France Bleu. Son président avait alors affirmé que « les généralistes sont devenus les rois du pétrole ».





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