La fonte de glaciers est en pleine accélération, selon le climatologue Jean Jouzet, en raison des températures de plus en plus élevées. Certaines zones de montagne sont aujourd’hui considérées à risques.
Le drame survenu dans les Alpes italiennes risque-t-il de se reproduire? La chute du glacier de la Marmolada dimanche, a fait au moins six morts, après que des températures anormalement élevées ont été relevées dans la région samedi. Un phénomène de plus en plus courant désormais, selon des experts.
« Un barrage de glace peut céder, de l’eau dévaler dans la vallée. Ce sont des risques de plus en plus identifiés », met en garde le climatologue Jean Jouzel sur BFMTV.
« Ce sont des risques l’été dans les régions montagneuses, les alpinistes le savent de plus en plus. (…) Des parois qui n’avaient jamais été dégelées le sont », souligne le scientifique.
La chute du glacier de la Marmolada a fait au moins six morts et huit blessés dans les Alpes italiennes dimanche. Les recherches des secours se poursuivent ce lundi.
Fermer les zones à risques?
Concernant la chute du glacier de la Marmolada, le climatologue confirme que l’accident est probablement lié aux températures élevées relevées ces derniers jours. Il a fait 10°C samedi, un chiffre exceptionnel à près de 2500 m d’altitude.
« Le réchauffement est au moins en partie à l’origine du détachement d’une partie de ce glacier », assure-t-il. « On comprend bien le mécanisme: les températures sont relativement élevées dans ces régions, la glace fond et ça désolidarise une partie du glacier », explique-t-il.
Face à ce phénomène, Jean Jouzel estime qu’il faudra au minimum « encourager les gens » à éviter certaines zones à risques, voire les « fermer ». « C’est la seule solution », déclare-t-il.
Parmi les lieux qui suscitent son inquiétude, le climatologue mentionne le glacier de Planpincieux, sur le versant italien du Mont Blanc, à 2700 mètres d’altitude. « On parle très régulièrement de risques », souligne-t-il. En cas de fonte, 800.000m3 de glace pourraient s’effondrer.
