Face aux sombres prévisions pour l’industrie, des grands chefs d’entreprise et la CDU plaident pour le maintien des derniers réacteurs.
Berlin
«Nous avons fait l’économie des pompiers en pensant que les risques d’incendie étaient minimes et maintenant, il y a le feu!» Le piège s’est refermé sur l’économie allemande, pris à revers sur son talon d’Achille, sa dépendance énergétique. Le président de la Fédération allemande de l’industrie (BDI) Siegfried Russwurm, réélu lundi à son poste, a peu de raisons de se réjouir. L’occasion, lors des Journées de l’industrie qui devaient marquer une relance de l’activité, de diviser par deux les prévisions de croissance, à 1,5 % pour cette année. Juste avant la guerre, la principale fédération patronale du pays établissait son pronostic à 3,5 %. Si la Russie a déjà réduit de 60 % ses livraisons de gaz vers l’Allemagne, une fermeture complète des vannes aurait des conséquences catastrophiques sur le tissu industriel. «Un pilier central de l’économie allemande», a encore souligné Siegfried Russwurm «avec ses 100.000 entreprises et ses 8 millions d’emplois directs». La récession serait alors