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« des taux d’occupation » dans les gîtes et campings « en très forte hausse par rapport à 2019 », se réjouit le directeur général du cabinet conseil Pro-tourisme



Didier Arino, directeur général du cabinet conseil Pro-tourisme, explique ce samedi matin sur franceinfo que les taux d’occupation pour ces vacances de printemps dans les gîtes, campings ou encore locations meublées sont « en très forte hausse par rapport à 2019 ».

franceinfo : Les taux de remplissage sont-ils bons pour ces vacances ?

Didier Arino : Après un très bel hiver pour les acteurs du tourisme, le prolongement des bonnes nouvelles se fait pour les vacances de printemps, qui lancent véritablement la grande saison estivale avec des réservations qui sont en hausse pour quasiment l’ensemble des acteurs du tourisme. C’est le démarrage de la saison pour les campings, les locations meublées, avec des taux d’occupation qui sont en très forte hausse par rapport à 2019. On a de très belles perspectives pour les semaines qui viennent. Les campings battent des records de réservations. C’est le cas notamment pour les campings qui sont les plus qualitatifs et permettent de pratiquer des activités, mais d’avoir aussi un certain niveau confort. C’est aussi le cas des locations meublées avec Gîtes de France, qui bat des records de fréquentation alors qu’ils étaient déjà sur une progression depuis deux ans malgré la crise du Covid-19. L’autre bonne nouvelle, c’est le retour des clientèles étrangères, et notamment à Paris, qui était la dernière destination à progresser et qui retrouve des chiffres dignes de l’avant crise avec, pour la première fois en ce mois d’avril, des taux d’occupation et des recettes moyennes qui progressent par rapport à 2019, ce qui ne s’était vu depuis deux ans.

La clientèle étrangère est donc de retour ?

Les touristes étrangers sont de retour en France, principalement les touristes européens, avec une très belle progression des Néerlandais, des Belges, des Allemands. On a aussi un retour des Britanniques qui étaient peu présents du fait de la crise sanitaire et du Brexit, et un retour des clientèles américaines, même si ça s’est un peu tassé avec la guerre en Ukraine. Seuls manquent à l’appel les clientèles lointaines asiatiques. En Chine, il y a un confinement. Bien évidemment, les Russes ne sont pas présents. Mais pour ce qui est du marché domestique, il y a un très fort dynamisme des Français qui continuent à partir en vacances, même plus que les années précédentes, et qui ont choisi pour beaucoup l’Hexagone.

Les problématiques de pouvoir d’achat changent-elles le comportement des vacanciers ?

Cela modifie le comportement des touristes avec une tendance à choisir la proximité, un peu comme pendant la période Covid, avec des Français qui partent à deux ou trois heures de chez eux, qui font très attention et privilégient les billets d’avion ou de trains les moins chers. On parle beaucoup de crise de pouvoir d’achat : dans le secteur du tourisme, on retrouve cette crise de façon vraiment anecdotique. Il y a une augmentation des réservations. Il y a une augmentation aussi des choix d’hébergement les plus qualitatifs. Les Français, quand ils font des sacrifices, ils le font sur d’autres postes que les vacances. Nos concitoyens ont été confinés, empêchés de partir en vacances pendant près de deux ans. Ils ont envie de retrouver une vie normale. Ils ont envie de retrouvailles, de plaisir partagé, d’aller dans des festivals. Ils ont envie de vivre normalement. Ils prennent aussi conscience que cette guerre en Ukraine que, somme toute, ils vivent plutôt bien pour la majeure partie. Rappelons-le, 67% de nos concitoyens partent en vacances. Cela signifie très concrètement qu’il y en a un tiers qui ne partent pas en vacances.

Y a-t-il encore un impact de la crise sanitaire ?

Il y a le risque Covid, et notamment la crainte d’un retour de la pandémie. Mais le risque majeur pour le secteur du tourisme, c’est le manque de personnel, la difficulté à assurer un service de qualité. Il manque 200 000 postes dans ce secteur. Il y a bon nombre de professionnels qui ne s’inquiètent pas du nombre de clients mais du personnel pour assurer une qualité de service convenable. Bon nombre de restaurateurs envisagent de fermer un jour par semaine en pleine saison touristique. C’est ça, aujourd’hui, le problème des acteurs du tourisme, beaucoup plus que l’inflation ou la venue de clients.





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