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dimanche de mobilisation avant la dernière ligne droite



À deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, les principaux candidats ont entamé dimanche la dernière ligne droite de la campagne, mobilisant dans les meetings, auquel le président candidat Emmanuel Macron a exhorté les Français à participer.

Jean-Luc Mélenchon qui cultive son espoir du second tour, Éric Zemmour se disant « seul candidat de droite », Yannick Jadot qui s’offre un Zenith : les principaux candidats à la présidentielle ont entamé la dernière ligne droite de la campagne dimanche avec l’objectif de mobiliser dans les meetings, à deux semaines du premier tour, auquel le président candidat Emmanuel Macron a exhorté les Français à participer.

La candidate RN Marine Le Pen, toujours donnée au second tour face à lui (17,5% selon un sondage SopraSteria samedi), a elle été chahutée en Guadeloupe, où l’enregistrement d’un entretien télévisé a été perturbé par des manifestants.

>> À (re)lire : « Emmanuel Macron, le bilan (4/4) : des priorités marquées par la discordance entre paroles et actes »

Toujours annoncé en tête des intentions de vote (28,5 % selon SopraSteria), Emmanuel Macron s’est dit sur France 3 « choqué » par cette « scène totalement inacceptable », tandis que les porte-parole de Mme Le Pen dénonçaient les agissements de « militants d’extrême gauche » ayant « bousculé assez violemment » la candidate.

Avec ce voyage sans grand rendez-vous, Marine Le Pen a toutefois encore travaillé son recentrage alors que les propositions toujours plus radicales de son concurrent d’extrême droite Éric Zemmour contribuent à lisser son image.

À la veille de l’ouverture officielle de la campagne, elle a aussi joué la contre-programmation, face au meeting d’Éric Zemmour au Trocadéro à Paris, où le candidat Reconquête!, qui reflue autour de 10 % dans les sondages et se retrouve au coude-à-coude avec la candidate LR Valérie Pécresse, s’est présenté devant plusieurs milliers de personnes et des dizaines de drapeaux français comme le « seul à être de droite dans cette campagne ».

>> À (re)lire aussi : « Présidentielle : que proposent les candidats en matière d’éducation ? »

Sous un soleil éclatant, il a qualifié Valérie Pécresse de « centriste, déjà prête à voter Emmanuel Macron » au second tour, et Marine Le Pen de « socialiste en matière économique », tandis que le président sortant ne saurait selon lui « toujours pas de quel bord il est » malgré l’exercice du pouvoir.

« Combien de temps avant que la France devienne une France africaine (…), que l’islam devienne majoritaire sur notre terre ? », avait auparavant lancé à la tribune son soutien Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen.

« Second tour low-cost »

À gauche, le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon, crédité de 12 à 15 % dans les sondages, ce qui alimente ses espoirs de franchir le cap du premier tour, a également rassemblé des milliers de personnes, sur la plage du Prado à Marseille. Il a mis en garde contre un « second tour low-cost » entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. « Cette fois-ci vous le sentez comme moi, on sait pas pourquoi, tout d’un coup on s’est dit +On va y arriver+, de tous les côtés », s’est-il exclamé.

Au Zenith de Paris, Yannick Jadot, arrivé à vélo, a attaqué Emmanuel Macron qui, selon lui, « n’a eu de cesse de souffler sur les braises de la division » et d’afficher son « mépris » des plus faibles. Quant à l’extrême droite, « c’est le chaos, la haine et la peine. Nous sommes la joie, l’égalité, la liberté, la fraternité », a lancé l’écologiste qui compte relancer une campagne qui patine (6 % dans les sondages).


En meeting à Toulouse, le communiste Fabien Roussel a dénoncé le « programme commun » des « Macron, Zemmour, Le Pen » dicté, selon lui, « par le Medef », estimant qu’il était « temps que les cigares changent de bouche ».

Pour la candidate LR Valérie Pécresse (autour de 10 % dans les sondages), malade du Covid-19, dimanche sera en revanche seulement l’occasion d’une visioconférence avec des militants en fin d’après-midi.

« Équité » ou « inégalité »

Alors que plane le risque d’une forte abstention sur le premier tour du 10 avril, Emmanuel Macron a rappelé aux Français que « l’élection c’est le meilleur moyen de porter ses choix ».

Il sera de son côté de retour sur le terrain lundi, à Dijon, pour faire taire les critiques l’accusant de fuir le débat, dans une campagne asphyxiée par la crise du Covid-19 puis écrasée par la guerre en Ukraine.

Le conflit s’est encore invité dans les interviews et les meetings dimanche. Un dossier qui a obligé tous les candidats à se positionner depuis un mois, alors que les sujets internationaux sont traditionnellement loin des préoccupations des électeurs lors d’une présidentielle.

Jean-Luc Mélenchon a dédié son meeting dimanche à « la lutte pour le cessez-le-feu en Ukraine et la fin de l’invasion » russe, Yannick Jadot a « salué le courage du président Zelensky face aux crimes de guerre ».

Peu avant, Emmanuel Macron avait mis en garde sur France 3 contre une « escalade des mots et des actions en Ukraine », après les propos du président américain Joe Biden qui a traité Vladimir Poutine de « boucher », et Marine Le Pen de nouveau insisté sur les conséquences de la guerre sur le pouvoir d’achat des Français.

Si l’entrée en vigueur lundi des règles rigoureuses de la campagne officielle mettra médiatiquement les 12 candidats sur un pied d’égalité, ceux sous les 3 % d’intentions de vote ont toutefois encore protesté dimanche.

« L’équité, c’est un mot habile pour l’inégalité », a estimé Nicolas Dupont Aignan (Debout la France) sur France Inter, tandis que Jean Lassalle (Résistons!) appelait à « résister contre ce système féroce qui est une dictature molle », et Nathalie Arthaud (LO) dénonçait un large « problème de pluralisme » dans l’ensemble de la société.

Avec AFP





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