ENQUÊTE – Une autorisation de survol donnée en 2020 par l’US Air Force a rendu possible le survol de la capitale japonaise par des avions en approche vers l’aéroport d’Haneda, proche du centre-ville. Une nouvelle route aérienne source de nuisances sonores pour des centaines de milliers de Tokyoïtes.
Tokyo
«Pourquoi des glaçons gros comme une balle de golf nous tombent-ils sur la tête?» C’est la question à laquelle devait répondre mercredi matin Hiroaki Sugita à la Diète, le Parlement japonais. Pour le tout nouveau directeur de la division aviation civile du ministère des Transports, dans cette salle des débats circulaire comme une fosse aux lions, c’est le baptême du feu. Le 13 mars, quatre glaçons de cinq centimètres de diamètre sont tombés du ciel sur un court de tennis du centre de Tokyo, heureusement sans blesser les joueurs présents. Leur origine pourrait être, spéculent des associations de riverains et leurs représentants, le train d’atterrissage d’avions empruntant la voie aérienne vers l’aéroport de Tokyo-Haneda (ou «route d’Haneda»).
«En 2019, une vingtaine de blocs de glace sont tombés sur le sol ; une fois que les trains d’atterrissage ont été déployés au-dessus de la mer, ces chutes ont pratiquement cessé. Il y a un rapport, non?», s’interroge le député Taku Yamazoe. «Le…