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Guerre en Ukraine : que sont les missiles hypersoniques utilisés par la Russie ?


Le ministère russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré ce 19 mars avoir utilisé des missiles hypersoniques. Ils ont été déployés la veille pour détruire un entrepôt souterrain de missiles et de munitions de l’aviation de l’armée ukrainienne à Deliatine, dans l’ouest du pays.

Jusque-là, jamais la Russie n’avait utilisé ces missiles aérobalistiques «hypersoniques» sur un terrain de guerre.

Engagé dans deux conflits, en Ukraine et en Syrie, le pays avait malgré tout déjà déployé de nombreuses fois cet outil lors d’exercices militaires, depuis un premier test réussi en 2018.

Selon Moscou, le missile «Kh-47M2 Kinjal», entré en service en décembre 2017 et dévoilé le 1er mars 2018, est à même de défier tous les systèmes de défense anti-aérienne, comme le bouclier antimissile américain en Europe.

Haute précision

Les missiles «Kinjal» («poignard» en russe) sont des missiles air-sol (lancés depuis un aéronef et dédiés à détruire une cible au sol comme des bâtiments, des blindés ou des porte-avions) de très longue-portée, capables d’emporter des charges nucléaires.

Ils font partie des six nouvelles armes stratégiques russes, qualifiées «d’invincibles» par Vladimir Poutine, et équipent notamment les avions de guerre Mig-31, chasseurs hérités de l’ère soviétique, et les bombardiers supersoniques Tu-22M3, porteurs d’armes nucléaires.

Faciles à manœuvrer, ces missiles hypersoniques ont atteint toutes leurs cibles lors des précédents essais, à une distance pouvant atteindre 2.000 kilomètres avec le Mig-31 et jusqu’à 3.000 avec le Tu-22M3, selon le ministère russe de la Défense.

Capables de se déplacer à des vitesses supérieures à 10.000 km/h, ils dépassent même parfois les 14.000 km/h (jusqu’à Mach 12 selon les médias russes, soit douze fois la vitesse du son). 

Contrer les systèmes de détection antimissiles

Les missiles hypersoniques volent à basse altitude puis sont peu à peu freinés par l’atmosphère. Ils atterrissent ainsi sur leur cible plus lentement que des missiles balistiques classiques et en zigzaguant.

Ils disposent cependant d’un atout précieux : ils peuvent effectuer des manœuvres d’évitement à chaque étape du vol, rendant leur trajectoire (et donc leur interception) bien plus difficile à prévoir par les systèmes de détection antimissiles.

Ces missiles peuvent porter des ogives conventionnelles ou nucléaires jusqu’à 500 kg par avion, et pourraient fortement affaiblir l’OTAN. En 2018, Moscou affirmait même qu’il n’existait pas «d’équivalent au missile Kinjal dans le monde».





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