Economie

Hôpitaux : « Cet été, on peut avoir des morts », s’alarme le chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou



Alors que l’épidémie de Covid-19 poursuit sa décrue en France malgré l’arrivée des variants d’Omicron BA.4 et BA.5, la situation n’est pas pour autant meilleure dans les hôpitaux. C’est ce qu’a affirmé Philippe Juvin, invité d’Europe 1 samedi 28 mai au matin. La situation est même alarmante. Faisant état de conditions « extrêmement graves » dans les hôpitaux, le chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris s’attend à un été « très difficile ». « Si rien n’est fait, je ne sais pas comment on va passer cet été », lâche-t-il. Manque de médecins, d’infirmières, blocs opératoires fermés… les services ne fonctionnent plus correctement. « On peut avoir des morts », craint-il.

Le maire de La Garenne-Colombes a pris l’exemple de l’hôpital de Chinon, où jeudi dernier « il n’y avait qu’une seule infirmière aux urgences qui n’était pas en arrêt de travail ». Pour lui, le système de santé français, qui était « le meilleur du monde », est aujourd’hui dépassé. Le chef des urgences a poursuivi son cri d’alarme en évoquant des « endroits où il y aura des trous dans les listes de gardes ». Il a évoqué aussi sur Europe 1 les 100 ou 120 services d’urgences, sur les 700 du pays, qui ont fermé « totalement ou partiellement leur service. C’est quelque chose qu’on n’a jamais vu faire », témoigne-t-il.

« Salaires de misère »

Mais ce n’est pas tout. Les maternités sont aussi en danger, selon lui. « Je connais des endroits où il risque de ne pas y avoir suffisamment de sages-femmes pour assurer les accouchements cet été. Donc, oui, je vous le dis, la situation est très grave », lance Philippe Juvin en demandant à ce qu’on trouve des solutions très rapidement. D’autant que les retards s’accumulent concernant certaines pathologies comme les cancers, les maladies du cœur ou les maladies psychiatriques.

Dernier gros problème souligné par Philippe Juvin : les conditions de travail. Décrivant des soignants qui travaillent « d’une manière absolument démente pour des salaires de misère », il fustige des conditions « terribles ». Il continue son plaidoyer : « Comment appelez-vous un système où vous pouvez mettre des semaines à être opéré ? Et où vous pouvez mettre des semaines à avoir un examen complémentaire et où vous devez aller aux urgences parce que vous n’avez pas d’alternative quand vous n’avez pas de médecin en ville… » Outre les moyens, le point principal à mettre en œuvre dans la future réforme, selon lui, n’est autre que de faire preuve d’une plus grande considération envers les soignants.



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