Culture

jugement attendu jeudi pour huit hommes


Aux dernières heures du procès qui s’est déroulé du 8 au 10 juin, le ministère public a requis de 18 mois à quatre ans d’emprisonnement ferme à l’encontre des sept prévenus français et du prévenu italien.

Le tribunal correctionnel de Paris se prononce jeudi 23 juin dans l’après-midi sur le sort de huit hommes, soupçonnés du vol ou du recel en 2019 d’une porte du Bataclan ornée d’une peinture de Banksy considérée comme un hommage aux victimes du 13-Novembre. Aux dernières heures du procès qui s’est déroulé du 8 au 10 juin, le ministère public a requis de 18 mois à quatre ans d’emprisonnement ferme à l’encontre des sept prévenus français et du prévenu italien, âgés de 31 à 58 ans. Cette décision intervient alors que se déroulent, dans un autre bâtiment, les dernières plaidoiries de la défense au procès des attentats du 13 novembre 2015, où le verdict est attendu le 29 juin.

La Jeune Fille triste, revendiquée par le street artist à l’identité mystérieuse, avait été peinte au pochoir en juin 2018 dans le passage Saint-Pierre-Amelot, ruelle par laquelle de nombreux spectateurs ont fui l’attentat qui a visé la salle de spectacle. Le 26 janvier 2019, peu après 4 heures du matin, trois hommes masqués avaient découpé la porte métallique supportant l’œuvre, l’emportant dans un fourgon blanc aux plaques dissimulées, en huit minutes. Cette disparition avait suscité une «profonde indignation», selon les mots de l’équipe du Bataclan. Ce «symbole de recueillement et appartenant à tous, riverains, Parisiens, citoyens du monde, nous a été enlevé», avait-elle déploré. La porte avait finalement été retrouvée en juin 2020 dans le grenier d’une ferme en Italie.

«Pieds nickelés»

L’accusation a dépeint derrière ce vol une «organisation structurée» et y a vu un «comportement de charognard» ; la défense a décrit une bande de «pieds nickelés» qui n’ont pas mesuré la portée mémorielle de la porte. Trois trentenaires ont reconnu le vol, l’un d’eux affirmant avoir été «menacé» et forcé à participer. Ils ont évoqué une opération montée par appât du gain, du fait de la cote exponentielle de Banksy sur le marché de l’art, sans penser au «symbole». Deux comparaissaient libres, un troisième en détention provisoire: la procureure a requis quatre ans d’emprisonnement, pour les deux premiers, ainsi que trois ans contre le dernier.

La représentante du ministère public a par ailleurs réclamé six ans dont trois ferme, avec 150.000 euros d’amende, pour un homme de 41 ans, millionnaire après un gain au loto et amateur de street art, considéré par l’accusation comme le «commanditaire» du méfait. Ce dernier a clamé au contraire avoir été «mis devant le fait accompli», avoir accepté par amitié de garder la porte puis voulu «éloigner le problème» vers l’Italie. Trois hommes, qui ont participé à différentes étapes au transport, ainsi que le propriétaire de l’hôtel des Abruzzes où la porte a un temps été stockée, ont reconnu les faits, contestant cependant avoir su la réelle nature de l’œuvre. Des peines allant de trois ans d’emprisonnement, dont 18 mois ferme, à quatre ans, dont deux ferme, assorties de 1500 à 50.000 euros d’amende, ont été requises contre eux.



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