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La crise en Ukraine commence à affecter les PME et TPE


60% des patrons interrogés prévoient d’augmenter leurs prix de vente pour répercuter la progression des charges comme celle des matières premières.

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Dans quel état d’esprit les patrons de PME traversent-ils ce deuxième trimestre ? Bpifrance, la banque publique d’investissement, et l’institut de conjoncture Rexecode publient leur dernier baromètre mercredi 11 mai. Près d’une société sur deux pense ainsi qu’elle sera fortement impactée par la guerre en Ukraine.

Cette enquête a été réalisée durant la deuxième quinzaine d’avril auprès d’un peu plus de 2 000 PME et TPE. Ces dernières emploient de un à 249 salariés et réalisent moins de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires. Autrement dit, il s’agit du terrain entrepreneurial à dimension humaine qui est le plus sensible aux aléas de la conjoncture, car beaucoup moins solide que les grandes structures.

Trésorerie, fonds propres, investissement et croissance, les quatre marqueurs se dégradent mais restent globalement favorables. Là où l’on pouvait s’attendre à un net ralentissement à cause de la guerre en Ukraine, on trouve des entreprises plutôt résilientes, résistantes au contexte ambiant. Mais les difficultés se font plus insistantes que sur l’enquête précédente.

Les prix de l’énergie remontent, les problèmes d’approvisionnement handicapent la production et, outre l’impact sur les trésoreries, les intentions d’investissements sont revues à la baisse : 55% des dirigeants interrogés – cela reste quand-même plus de la moitié – comptent investir cette année. Ils étaient pratiquement 60% à l’envisager en février. Emprunter pour innover devient un peu plus compliqué et cela ne risque pas de s’améliorer avec la remontée des taux d’intérêt.

En ce qui concerne les prix de vente, 60% des patrons interrogés prévoient de les augmenter pour répercuter la progression des charges comme celle des matières premières. Mais conscients de cette inflation, les petits patrons sont plus nombreux que sur la vague précédente à prévoir d’augmenter les salaires de leurs collaborateurs. C’est l’illustration ce que les économistes appellent la boucle « prix-salaires » ou « l’effet deuxième tour » : quand l’inflation entraîne de plus fortes revendications salariales qui génèrent à leur tour de l’inflation. Une spirale infernale que veulent éviter à tout prix les pouvoirs publics. Nous y sommes clairement.





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