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La Grèce signe l’achat à la France de six Rafale et de trois frégates



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La Grèce a signé jeudi l’achat à la France de trois frégates Belharra, prévu dans le cadre du « partenariat stratégique » entre les deux pays, ainsi que de six avions de combat Rafale neufs supplémentaires.

C’est une nouvelle étape de l’alliance stratégique entre les deux pays. À la veille de sa fête nationale, la Grèce a signé, jeudi 24 mars, l’achat à la France de trois frégates de défense et d’intervention (FDI) et de six avions de combat Rafale.


« Assurer la défense d’un pays demande d’être prêt à toutes les éventualités, même les plus dures », a déclaré la ministre française des Armées, Florence Parly, « convaincue que notre défense commence au large » comme « nous l’avons encore vérifié dès les premiers temps de l’invasion en Ukraine ».

Sur le cuirassé Averof, un navire-musée symbole de l’histoire navale grecque, ancré au Phalère, près d’Athènes, le PDG de Naval Group Pierre Éric Pommellet et le vice-amiral grec Aristeidis Alexopoulos, directeur général des Investissements de défense et des armements, ont d’abord signé le contrat portant sur trois frégates, baptisées Belharra à l’export.

Le ministre grec de la Défense, Nikos Panagiotopoulos, a parlé d’une « étape marquante dans notre coopération bilatérale en matière de défense et plus généralement dans les relations entre la France et la Grèce ».

Un contrat de plus de 5,5 milliards d’euros

Sur fond de tensions avec la Turquie voisine, la Grèce avait décidé l’an dernier de renforcer sa capacité militaire en commandant à Paris 24 avions de combat Rafale et trois frégates, pour un montant total de plus de 5,5 milliards d’euros.

« La Grèce fait le choix de frégates de dernière génération qui rassemblent le meilleur du savoir-faire naval français », s’est félicité Pierre Éric Pommellet dans un communiqué, saluant un « nouveau chapitre dans l’alliance stratégique entre la Grèce et la France ».

En septembre, les deux pays ont conclu à Paris un « partenariat stratégique », que Florence Parly a qualifié jeudi d' »atout majeur » pour « construire une défense européenne plus forte demain ».

Les frégates taillées pour des affrontements de forte intensité en haute mer seront construites par Naval Group, à Lorient, dans l’ouest de la France, pour être livrées à la marine grecque en 2025, pour les deux premières, et 2026, pour la troisième.

Le contrat prévoit une quatrième frégate en option, la fourniture de torpilles MU90 ainsi qu’un soutien de Naval Group à la marine grecque.

Le PDG de Dassault Aviation, Éric Trappier, a également fait le déplacement pour signer un contrat portant sur la livraison de six Rafale neufs supplémentaires, au standard le plus récent, à partir de l’été 2024.

La vente de 18 de ces avions de combat avait déjà été signée l’an dernier, dont six d’occasion ont été livrés à la Grèce, tandis que les autres seront entièrement déployés d’ici à l’été 2023, précise l’avionneur dans un communiqué. 

Éric Trappier a salué auprès de l’AFP une « marque de confiance forte » du gouvernement grec à l’égard du Rafale, « qui illustre la force du partenariat stratégique entre la France et la Grèce et entre Dassault et la Grèce depuis 50 ans ».

« La guerre en Ukraine montre à quel point la supériorité aérienne est un facteur de succès primordial », a aussi noté Florence Parly, avant de se rendre en délégation à la nuit tombée à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle.

Apaisement des relations entre Athènes et Ankara

Le bâtiment français a fait escale au large du Pirée à l’occasion de la fête nationale grecque. Des Rafale y décolleront vendredi pour participer à la parade militaire à Athènes. La Grèce célèbre le 25 mars le début de la guerre de l’indépendance de l’Empire ottoman, en 1821.

La signature de ces nouveaux contrats intervient alors que les relations semblent s’apaiser entre la Grèce et la Turquie, qui ont promis de coopérer davantage face à la conjoncture de la guerre en Ukraine.

La Grèce et la France avaient commencé à renforcer leur coopération militaire à l’été 2020 pour contrer les tentatives turques d’exploration gazière dans des zones disputées de Méditerranée orientale.

Le « partenariat stratégique » conclu en septembre entre Paris et Athènes comporte une clause d’assistance mutuelle.

Ankara a critiqué l’accord franco-grec à plusieurs reprises, estimant qu’il menaçait « la paix et la stabilité régionales ». Or un sommet « inattendu » à Istanbul entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre grec « a contribué à améliorer les relations bilatérales en raison de la guerre en Ukraine », a indiqué à l’AFP Christos Rozakis, ancien vice-président de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).

Avec AFP





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