Economie

La résidence seniors revisitée en un lieu de vie branché


Ne lui parlez pas de résidence services séniors! À l’occasion du lancement de la première Casa Barbara à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Serge Trigano qui en a peaufiné le concept avec le groupe Korian ne manque pas de rappeler combien il déteste cette expression. Alors comment désigner cet ensemble de 110 appartements avec restaurant, services et espaces de loisirs qui vient tout juste de s’ouvrir aux portes de la capitale? «C’est un lieu de vie ouvert aux gens de la ville où accessoirement des personnes âgées peuvent venir passer du temps», résume l’homme d’affaires qui a dirigé le Club Med avant de lancer avec ses fils les hôtels-restaurants Mama Shelter. Et la recette à succès de ces lieux de vie branchés, il s’est dit qu’elle pouvait aussi s’appliquer aux gens qui vieillissent.

» LIRE AUSSI – Les résidences seniors sont-elles un placement d’avenir?

Une chose est sûre: Serge Trigano a voulu y mettre un peu de lui et de son expérience. Si l’enseigne se nomme Casa Barbara c’est en hommage à sa belle-mère, dont il garde le souvenir d’une femme généreuse et festive, incarnant cette connexion à la vie et à la joie. D’ailleurs le chef Pierre Gagnaire qui conçoit la restauration du lieu invoque lui aussi une motivation familiale pour avoir rejoint l’équipe. «Mes parents étaient restaurateurs et nous avons grandi dans cette animation permanente, se souvient-il. Mais lorsqu’ils ont cessé leur activité et se sont retrouvés seuls, ils ont dépéri très vite car l’endroit où ils vivaient n’était pas adapté à leur mode de vie. La qualité, l’humanité et l’humilité des piliers de cette équipe m’ont donné envie de rejoindre ce projet.»

4 repas par jour

En quoi ces résidences pourraient-elles se distinguer des nombreux autres projets et enseignes qui se montent dans ce domaine d’activité? «La différence, c’est la vie que l’on y apporte, estime Serge Trigano. C’est une question d’attitude et de manière d’accueillir les gens comme chez eux. Il y a deux vrais enjeux: lutter contre la solitude et faire fonctionner la tête comme le corps.» Le lieu de restauration est donc un élément central pour accueillir de la vie et de l’animation. Il est ouvert à la clientèle extérieure tous les midis ainsi que les vendredis et samedis soirs. Quant aux résidents, ils se verront proposer une formule très complète concoctée par Pierre Gagnaire avec quatre repas par jour (petit-déjeuner, déjeuner, tea-time et dîner) moyennant 950 € par mois. Mais l’endroit se complète de 460 m² dédiés aux loisirs et au bien-être entre salle de cinéma, salon de coiffure et salle de fitness équipée en attendant les cours de théâtre et de peinture.

«Depuis mon premier jour chez Korian, j’ai fait mon possible pour que des lieux comme celui-ci existent», souligne Sophie Boissard, directrice générale du groupe d’Ehpad et partenaire de cette enseigne. Elle défend la création de ce type d’endroit «qui n’aurait pas pu se faire sans la rencontre de nos partenaires» et rappelle que ce projet vise à élargir l’éventail, pas du tout à trouver de futurs clients pour ses maisons de retraite. Une dizaine d’adresses de ce type pourraient s’ouvrir dans les années à venir. «C’est important de disposer d’un endroit où l’on est chez soi tout en disposant d’importants espaces communs pour la socialisation, explique-t-elle. La localisation au cœur de la ville, tout en étant dans un coin tranquille est également importante: cela permet d’être proche de l’animation et aussi de ses enfants et petits-enfants.»

Compter 2150 euros/mois pour un studio

D’un point de vue immobilier, l’immeuble de 6600 m² propose à la location pas moins de 110 appartements, du studio au 3 pièces, de 26 m² à 76 m² nombre d’entre eux disposant d’espaces extérieurs privatifs ou partagés. Côté tarifs, vu la localisation et les prestations, le budget n’est évidemment pas accessible à toutes les bourses. Compter 2150 euros par mois pour un studio de 32 m², 2900 euros pour un deux pièces et 3900 euros pour un 3 pièces. Les appartements mais l’on peut venir avec ses meubles, voire choisir des logements aménagés par l’architecte d’intérieur Sandra Benhamou. À noter: ici, pas le moindre équipement «senior» apparent mais l’endroit peut facilement être équipé de détecteur de chute. Tous les logements sont équipés de systèmes intelligents pilotés par une tablette permettant de se tenir au courant des activités proposées et des menus mais aussi, si besoin de raccorder des capteurs spécifiques selon les besoins de chacun.



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