Actualité internationale

le journal télévisé d’État piraté en direct


Un écran noir affichant l’effigie du guide suprême en train de brûler est apparu avec le visage de quatre jeunes femmes tuées lors des manifestations.

En plein journal télévisé de la télévision d’État iranienne samedi soir, un clip d’une dizaine de secondes est apparu à l’écran, dénonçant la répression des manifestations qui ébranlent le pays depuis plus de trois semaines.

Alors que le guide suprême Ali Khamenei prenait la parole à l’antenne, une animation s’est affichée, sur fond noir, avec une photo de l’ayatollah en feu et en dessous les visages de Mahsa Amini et trois autres jeunes femmes tuées lors des manifestations.

En écriture rouge, les téléspectateurs pouvaient lire à côté de l’image du guide suprême «le sang de notre jeunesse est sur vos mains». En dessous en orange, était écrit «rejoignez nous et rebellez vous». En plus de l’image, le fond sonore était alimenté par une bande musicale reprenant le slogan «femme, vie, liberté». L’antenne a été interrompue très brièvement par le piratage avant le retour en plateau avec un présentateur au visage crispé.

Répression accrue

Le pays entre dans sa quatrième semaine de manifestations. Samedi à nouveau, des écolières ont agité leurs foulards, des salariés ont fait grève et des affrontements ont opposé manifestants et policiers. Les protestations en Iran ont été déclenchées par la mort de Mahsa Amini. La colère s’est emparée du pays à la suite du décès de cette Kurde iranienne de 22 ans le 16 septembre à l’hôpital, trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes prévoyant notamment le port du voile.

La répression s’est accrue pendant le mouvement de contestation, le plus important depuis les manifestations contre la hausse des prix de l’essence en 2019. L’ONG Iran Human Rights basée à Oslo a fait état dans un dernier bilan d’au moins 95 morts depuis le 16 septembre, alors qu’un bilan officiel évoque environ 60 morts dont 12 policiers.

À Téhéran, les autorités ont affirmé vendredi que Mahsa Amini était décédée des suites d’une maladie et non de «coups». Mais le père de la jeune femme, Amjad Amini, qui avait affirmé que sa fille était en bonne santé avant son arrestation, a rejeté le rapport médical dans une interview accordée à Iran International, une chaîne de télévision en persan basée à Londres. «J’ai vu de mes propres yeux que du sang avait coulé des oreilles et de la nuque de Mahsa», a-t-il dit.



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