Alors qu’ils ne rêvent que d’une adhésion à l’UE, promise depuis presque vingt ans, Albanais, Serbes et Monténégrins doutent que la nouvelle structure, dont est exclue la Russie, réponde à leurs attentes.
Belgrade
LA CPE, cette Communauté politique européenne lancée le 6 octobre à Prague, accélèrera-t-il l’intégration des nations balkaniques occidentales ou sera-t-elle une salle d’attente pour une région lasse de ne pouvoir adhérer à l’UE alors qu’elle est convoitée par la Chine, la Russie et la Turquie? Si le président Emmanuel Macron a assuré dans son «serment de Strasbourg» au Parlement européen, le 9 mai 2022, que «pour les Balkans occidentaux, le chemin est déjà tracé» – celui de l’adhésion – le trouble prévaut toujours dans ces pays.
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L’inquiétude de rester à la porte de l’UE pour au moins encore une décennie est compréhensible sachant que l’horizon européen a été offert à la région il y a presque vingt ans, lors du Conseil européen de Thessalonique le 21 juin 2003, et que seule la Croatie et la Bulgarie sont depuis membres. «Pour l’opinion des Balkans, la CPE n’est pas un projet clair. L’Albanie l’a saluée, tout comme le Monténégro, y voyant une plateforme permettant de discuter d’une…