Santé

les tests ne seront plus remboursés à 100% à partir du 1er mars



Le remboursement des tests Covid-19 PCR et antigéniques par l’Assurance maladie va diminuer à compter du 1er mars. Certaines exceptions perdureront toutefois en fonction de la fragilité des personnes testées, de leur âge ou encore de leur statut professionnel.

La Sécurité sociale va arrêter de rembourser à 100% la plupart des tests PCR et autres antigéniques. Les tests pour détecter le Covid-19 ne seront, à certaines exceptions près, plus pris en charge en intégralité par l’Assurance maladie à partir du 1er mars, à la suite d’une décision du ministère de la Santé.

Ces tests ne pourront être remboursés dans leur intégralité par la Sécurité sociale que pour les plus de 65 ans, les mineurs, les patients en affection longue durée (ALD) ainsi que les personnels de santé et médico-sociaux, ainsi que leurs employés, indique l’arrêté publié ce lundi et relevé par nos confrères du Parisien.

Certains tests collectifs organisés par les autorités ou des « établissements d’enseignement » dans le cadre de « cluster ou suspicion de cluster » pourront également donner droit à un remboursement intégral de l’Assurance maladie.

Un reste à charge même avec prescription du médecin

Pour les autres, il y aura un reste à charge, même si le test est prescrit par un médecin. Cette somme « s’élèvera à 30% du coût du test s’il est réalisé par un médecin ou un pharmacien et 40% s’il l’est par un infirmier ou un masseur-kinésithérapeute », précise le ministère dans un communiqué. Les tarifs des tests sont actuellement de minimum 22 euros pour un test antigénique et 44 euros pour un test PCR.

Ce reste à charge pourra être pris en charge par la complémentaire santé si la personne qui recourt au test est couverte. Dans ce cas, l’assuré n’aura rien à payer.

La détention d’un pass sanitaire ne suffit donc plus pour permettre le remboursement intégral de ces tests, même pour une personne qui serait cas contact, qui aurait déjà été testée positive au Covid dans les jours précédents ou qui présenterait simplement des symptômes. L’accès « gratuit » aux tests avait déjà été restreint en octobre 2021, lorsque le gouvernement avait mis fin au remboursement pour les personnes ne disposant pas d’un tel pass.

Une situation épidémique moins tendue que par le passé

« Le ralentissement notable de la circulation du virus » justifie que les autorités soient amenées à « adapter la stratégie de dépistage en la rapprochant des règles de prise en charge de droit commun », estime le ministère dans l’arrêté.

En clair: l’épidémie n’étant pas dans une dynamique aussi préoccupante que par le passé, le remboursement des tests n’est plus considéré comme nécessaire pour la suivre et chercher à l’enrayer.

Cette tendance à la baisse des indicateurs du Covid-19 a déjà amené le gouvernement à abandonner au 1er février sa stratégie du « tester, tracer, isoler », qui imposait notamment l’isolement pour les personnes testées positives. La Haute autorité de santé (HAS) planche par ailleurs sur la possibilité de réintégrer les soignants non vaccinés dans le cadre d’une consultation publique et doit délivrer un avis début mars. Ces avis sont habituellement suivis par le gouvernement.

Un nombre de cas très bas mais en hausse

Les chiffres du Covid-19, compilés notamment par Santé Publique France, sont actuellement à un niveau particulièrement faible à l’échelle des trois années de pandémie. Le nombre de cas positifs détectés s’établit actuellement à 3500 par jour selon Covid Tracker, après deux pics à environ 60.000 cas par jour mi-décembre et mi-octobre, bien loin des plus de 100.000 cas par jour en juillet (130.000 cas par jour) et mars (140.000) 2022. Le record reste le mois de janvier 2022 durant lequel un pic à plus de 360.000 cas de Covid-19 par jour avait été enregistré.

Le nombre de tests s’établissait par ailleurs et toujours selon Covid Tracker à moins de 60.000 par jour au 15 février, un plus bas historique depuis juillet 2020, peu après le lancement de la campagne de test. Environ 7% des tests étaient positifs fin février, un taux en légère augmentation par rapport à la mi-février où il se situait à environ 5%. De même, le nombre de nouvelles hospitalisations en lien avec le Covid-19 est en baisse à 1300 sur la semaine (soit -10% par rapport à la semaine précédente) tout comme le nombre de décès (105 soit -27%).

Malgré ces indicateurs très bas, Santé Publique France indique dans son dernier bulletin épidémiologique que le taux d’incidence et de positivité du virus est en hausse « chez les 20 ans et plus » et qu’il est « en augmentation ou stable dans la majorité des régions ».





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