DÉCRYPTAGE – Certaines mesures annoncées ces derniers jours par la première ministre hérissent l’aile «sociale» du parti.
À Londres
Réunis en assemblée à Birmingham, les conservateurs sont divisés sur leur nouvelle première ministre. Plusieurs parlementaires lui ont adressé de vives critiques, souvent sous le couvert de l’anonymat. «Je n’ai jamais vu quelqu’un brûler autant de capital politique aussi rapidement», s’est emporté un élu. «Elle a cassé l’économie et le parti», estime l’autre. Liz Truss est l’équivalent d’une «bombe toxique que les conservateurs doivent se coltiner», a jugé un troisième. La cible de leur aigreur: un mini-budget présenté fin septembre qui prévoit des baisses d’impôt bénéficiant essentiellement aux contribuables aisés ainsi qu’un plafonnement des factures énergétiques pour un coût de 150 milliards de livres, financé par de la dette. Ces annonces ont provoqué un mini-krach de la livre et fait exploser le prix des hypothèques.
Au sein de la base du parti, qui a élu Liz Truss à une large majorité devant son rival, Rishi Sunak, les avis sont plus nuancés. «Le mini-budget est un plan audacieux…