Economie

l’UFC-Que choisir porte plainte contre la marque Snowmelt pour violation de la loi Evin


L’union fédérale des consommateurs dénonce une stratégie «cherchant par essence à faire oublier au consommateur qu’il boit de l’alcool».

L’UFC-Que choisir tape du poing sur la table. Alors que les boissons Hard Seltzers, venues des États-Unis connaissent depuis quelques mois un certain succès chez les jeunes en quête de breuvages alcoolisés plus sains, l’association de défense des consommateurs fustige le marketing de ces produits gazeux, qui contiennent environ 5% d’alcool. Au côté d’Addictions France, l’UFC-Que choisir annonce mardi dans un communiqué, qu’il dépose deux plaintes contre une marque d’Hard Seltzers, Snomwelt, pour «violation de la loi Evin» et «pratiques commerciales trompeuses».

En cause ? Une stratégie de l’industriel visant à atténuer l’impact de ces boissons, présentées comme étant sans sucre et sans gluten. Franck Lecas, responsable du pôle Loi Evin à Addictions France éreinte «la publicité illégale et mensongère sur les réseaux sociaux pour ces nouvelles boissons alcoolisées qui, malgré ce que les industriels de l’alcool voudraient nous faire croire, sont tout sauf bonnes pour la santé.» D’autant que Snomwelt n’est pas la seule marque à être dans le viseur des associations. En mai 2022, Addictions France avait déjà remporté deux victoires contre Fefe et Opean pour des publicités postées sur leurs réseaux sociaux, mettant en scène des moments de convivialité. Il faut dire que de nombreuses marques, de Coca-Cola à Pernod Ricard, se sont également mises sur le marché pour attirer une tranche d’âge, désireuse de boissons peu chères, peu caloriques et aromatisées.

«Une campagne marketing intense»

«Il faut mettre un terme à ces pratiques de marketing douteuses des alcooliers qui consistent à valoriser les prétendues vertus de ces boissons aromatisées pour mieux masquer leur contenu en alcool», dénonce de son côté Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir. Pour l’association, les hard seltzers ont massivement investi la France à travers «une campagne marketing intense» alors que ces produits «contiennent autant d’alcool que d’autres produits comme la bière et sont basés sur le même principe de fermentation». Et d’ajouter que ces dernières «cherchent par essence à faire oublier au consommateur qu’il boit de l’alcool.» La loi Evin, datant de 1991 et modifiée en 2009, précise que «la publicité en faveur des boissons alcoolisées, dont la fabrication et la vente ne sont pas interdites, est autorisée (…). sur les sites internet à l’exclusion de ceux qui apparaissent comme principalement destinés à la jeunesse, ou au sport et sous réserve que la propagande ou la publicité ne soit ni intrusive ni interstitielle.»



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