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plusieurs milliers de personnes ont manifesté en France contre l’extrême droite


Une trentaine de manifestations étaient prévues, samedi, en France, pour dire « non à l’extrême droite », à huit jours du second tour de la présidentielle opposant la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, au président sortant, Emmanuel Macron.

« Mieux vaut un vote qui pue qu’un vote qui tue ». À Paris et en région, près de 23 000 manifestants sont descendus dans les rues samedi 16 avril pour dire « non à l’extrême droite », sans pour autant soutenir Emmanuel Macron, à huit jours du second tour de la présidentielle.

Selon le ministère de l’Intérieur, 13 600 personnes se sont mobilisées dans plus de 50 manifestations en région et 9 200 à Paris. Les organisateurs quant à eux revendiquent près de 40 000 participants à Paris et 150 000 personnes dans toute la France.

« Pas une voix pour Marine Le Pen ! », ont martelé les organisateurs devant plusieurs centaines de manifestants à Lille. 

« On est ici pour dire non à l’extrême droite. (…) pour la société, les libertés mais aussi le climat. Ce serait une vraie régression si elle arrivait au pouvoir », explique à l’AFP Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France à Paris où plusieurs milliers de personnes se sont mobilisées.

>> Présidentielle : avec Marine Le Pen au pouvoir, « il n’y aurait aucun espoir » pour la planète

« Résistance »

À Marseille aussi, ville où Emmanuel Macron tient meeting ce samedi : « On est là pour faire barrage à l’extrême droite », assure une lycéenne, Medina Bayoui, venue défiler. 

À Lyon, où les manifestants sont en majorité des jeunes, Emma, 23 ans, étudiante, se mobilise « contre la banalisation des idées dangereuses, contre le racisme, l’exclusion, la dictature en puissance », et reprend un slogan : « À ceux qui osent voter les lois racistes, tout le monde répond : résistance ! »

Marine Le Pen, qui s’est exprimée devant la presse plus tôt dans la matinée à Saint-Rémy-sur-Avre, en Eure-et-Loir, estime que « venir manifester contre les résultats d’une élection » est « profondément antidémocrate. Donc, je pense que les Français trouvent ça désagréable de voir que leur choix est ainsi contesté dans la rue, par l’intermédiaire de manifestations ».

« En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’État de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour », selon le communiqué des organisateurs, une trentaine d’organisations et syndicats, comme la LDH, SOS Racisme, la CGT, le Sundicat de la magistrature ou encore le syndicat national des journalistes.

« Ni Le Pen ni Macron »

Dans ces cortèges baignés de soleil, si les manifestants sont tous contre l’extrême droite, ils n’épargnent pas le président sortant, voire renvoient les deux prétendants dos-à-dos.

À Paris, le coprésident du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) François Sauterey résume : « nous ne voulons pas de Marine Le Pen à l’Élysée. Nous sommes là pour dire ‘utilisez votre bulletin de vote pour l’empêcher d’arriver au pouvoir’, on ne dit pas ‘votez Macron’, mais ça revient à ça ».

Militant de SOS Racisme, Sasha Halgand, qui regrette d’être face à « un duel Macron/Le Pen dont la jeunesse ne veut pas, (…) le vote utile se porte sur lui. Si Marine le Pen arrivait au pouvoir, il y aurait des milices fascistes, des lois liberticides ».

Lucile Muller, 19 ans étudiante à Paris, « conteste les deux candidats » : « on avait déjà ce même résultat il y a cinq ans mais on ne connaissait pas Macron. Là, on a vu les violences policières, les lois liberticides (…) On aurait aimé avoir le choix, avec un second tour Mélenchon/Macron, avec des débats sur l’écologie par exemple ».

Dans la capitale, où la tête de cortège est arrivée place de la République vers 17 h 00, quelques incidents ont éclaté entre les forces de l’ordre et une centaine de personnes lors de la dispersion. Avec des jets de projectiles, un vélo et des déchets incendiés d’un côté, l’utilisation de lacrymogènes de l’autre.

À Saint-Etienne, 200 personnes, dont de nombreux jeunes tendance anticapitaliste, extrême gauche ou libertaire, ont participé à un « Carnaval contre la mascarade électorale », arborant des masques d’Emmanuel Macron, et ces slogans « Ni Macron ni Le Pen », « Non à la bourse », « Suspicion partout, liberté nulle part ».

À Rennes, des incidents se sont produits entre manifestants de l’ultra-gauche et policiers lors d’un rassemblement interdit tandis que se déroulait sans incident, en un autre point de la ville, une manifestation autorisée contre le racisme et le fascisme.

Enfin à Marseille, une banderole du NPA proclame : « Contre Le Pen et l’extrême droite, contre Macron et sa politique antisociale, ne comptons que sur nos luttes ».

Avec AFP



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