Economie

Scandale Kinder : les excuses du patron de Ferrero ne passent pas auprès des familles



Il prenait la parole dans Le Parisien jeudi 26 mai. Après le scandale lié aux produits Kinder, le directeur général France de Ferrero, Nicolas Neykov, s’excusait notamment après la contamination à la salmonelle et l’hospitalisation de plusieurs enfants. En mettant en avant l’ »impact financier » de « plusieurs dizaines de millions d’euros » pour le groupe, il avançait : « Cette crise nous fait mal au cœur. » Il reconnaissait aussi des « défaillances » et se disait « profondément désolé ». Il confiait aussi être « désolé que la crise ait été mal gérée ».

Des excuses qui ne passent pas vraiment auprès des familles. Interrogé par Le Parisien, l’avocat Me Richard Legrand (qui représente aussi plusieurs familles victimes du scandale Buitoni) juge le mea culpa « un peu léger ». Dans le quotidien, il émet des réserves notamment face aux promesses d’indemnisations faites par le groupe Ferrero. « On verra ce qui est proposé, et en fonction, on adaptera notre stratégie », lâche-t-il, en précisant qu’il n’avait pour le moment « aucun détail [sur le] montant ».

« Aucune reconnaissance de culpabilité… »

Le 19 mai dernier, l’association de défense des consommateurs Foodwatch avait annoncé porter plainte avec deux familles de deux fillettes, nées en 2013 et 2016, tombées malades après avoir mangé des œufs Kinder. L’une d’elles, âgée de 6 ans, avait été « hospitalisée en urgence pédiatrique pour intoxication à la salmonelle » ayant entraîné une myocardite, expliquait Foodwatch. Aujourd’hui, elle dénonce le timing de ces excuses auprès de nos confrères : « Le patron dit que ce n’est pas acceptable, mais ce qui ne l’est pas, c’est d’avoir attendu la fin mai pour prendre la parole alors que la bactérie a été retrouvée dans l’usine dès le 15 décembre », tance sa directrice, Karine Jaquemart.

Dans Le Parisien, le directeur général France de Ferrero avait expliqué que lorsque la bactérie avait été détectée sur le site d’Arlon en Belgique, l’unité de production avait été arrêtée. « Dès cette alerte, on jette ce qui a été fabriqué. Tout est nettoyé », détaillait-il, en étant sûr que plus aucun produit contaminé « n’a été mis sur le marché ». Pour lui, la suite de l’affaire sera dévoilée par l’enquête. Foodwatch ne comprend pas pourquoi le groupe n’a pas alerté les consommateurs, ce qui aurait évité des hospitalisations d’enfants. Une défense qui met aussi hors de lui le président de l’association pour la santé des enfants : « Aucune reconnaissance de culpabilité, ça me fait bondir », tacle-t-il.



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