Un actionnaire reproche à l’entreprise d’avoir négligé des accusations de harcèlement sexuel et de racisme.
Un actionnaire de Tesla poursuit l’entreprise, son conseil d’administration et son célèbre patron, Elon Musk, les accusant d’avoir négligé les accusations de harcèlement sexuel et de racisme formulées par certains employés. Une plainte a été déposée en ce sens jeudi par Solomon Chau auprès d’un tribunal d’Austin, au Texas, où se situe le siège social de Tesla.
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Dans le document judiciaire, un cabinet d’avocats représentant Solomon Chau fustige le fabricant de véhicules pour avoir «créé une culture d’entreprise toxique fondée sur des pratiques abusives à caractère raciste et sexiste et de la discrimination à l’encontre ses propres employés».
«Cet environnement toxique a pris forme en interne pendant des années et la vérité à propos de la culture de Tesla n’a émergé que récemment, ce qui a conduit à des actions aussi bien de la part de régulateurs que de particuliers», poursuivent les avocats de Solomon Chau, qui s’émeuvent «des dégâts financiers et des dommages irréparables pour la réputation de l’entreprise».
Reconnue coupable dans le passé
Le plaignant estime en effet que le groupe, les 11 membres de son conseil d’administration et Elon Musk, qui est directeur exécutif, ont ignoré les nombreux «signaux d’alarme», ce qui a provoqué le départ de plusieurs employés hautement qualifiés et engendré des dépenses pour régler certaines procédures ou payer des amendes. Tesla a été reconnu coupable dans le passé pour avoir fermé les yeux sur le racisme subi par l’un de ses anciens employés dans l’usine de Fremont en Californie.
Le groupe avait dans un premier temps été condamné à payer 137 millions de dollars et intérêts à cet opérateur de monte-charge avant de voir sa sanction réduite à 15 millions de dollars. D’autres procédures judiciaires, notamment de la part d’ex-salariées noires disant avoir été victimes d’injures raciales et de remarques sexuelles déplacées de la part de collègues ou de supérieurs hiérarchiques, sont en cours.
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En février, l’agence californienne en charge des enquêtes sur les affaires civiles (DFEH) a annoncé avoir porté plainte contre Tesla pour discrimination raciale sur le lieu de travail, affirmant avoir reçu des centaines de plaintes. Tesla, qui ne répond quasiment plus aux demandes des journalistes depuis fin 2020, n’a pas réagi à une sollicitation de l’AFP.
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