Prénommé Yuxisaurus kopchicki, ce dinosaure au corps bardé de piques appartenait à la famille des dinosaures cuirassés.
Après avoir sorti de terre les restes d’un mystérieux dinosaure en 2017 dans la province du Yunnan en Chine, une équipe de chercheurs a annoncé dans une publication scientifique publiée mardi avoir découvert une nouvelle espèce de dinosaure.
Cousin éloigné des stégosaures
Prénommée Yuxisaurus kopchicki, car ses restes ont été découverts dans la préfecture chinoise de Yuxi, l’imposante créature qui mesurait entre 2 à 3 mètres appartenait à la famille des Thyreophora, un sous-ordre de dinosaures caractérisés par leur dos cuirassé de plaques osseuses, orné de piques ou d’éperons.
« Il a vécu il y a environ 190 millions d’années, et c’est un dinosaure appelé cuirassé. On connaissait déjà beaucoup de choses concernant l’évolution de ces espèces, avec des créatures comme les stégosaures et les ankylosaures, ayant vécu bien après dans l’histoire des dinosaures. (…) Mais l’espèce découverte nous montre ce qui s’est passé avant l’apparition de ces deux dinosaures. Il s’agit donc d’un possible ancêtre commun », analyse dans une vidéo partagé par le Musée d’histoire naturelle de Londres le professeur Paul Barrett.
Le Yuxisaurus kopchicki a donc vécu durant la période du Jurassique inférieur, il y a entre 201,3 et 174,1 millions d’années. C’est ainsi le premier dinosaure appartenant à la famille des Thyreophora découvert dans la région, justifiant l’enthousiasme de Paul Barrett.
Son alimentation se composait de fougères et de cycadophyta, une espèce de plante dont l’aspect est voisin à celui des palmiers.
Des piques à la mission défensive et nuptiale
Les piques qui bardaient son corps avaient deux objectifs principaux, comme le rapporte Shundong Bi, l’un des auteurs de l’étude publié le 15 mars et interrogé par CNN. D’abord, une mission défensive, pour casser la mâchoire et les dents des prédateurs auxquels cet herbivore pouvait faire face. Mais également pour être montré lors de parades nuptiales. Les hérissons et les porc-épiques sont les deux espèces contemporaines auxquelles une telle attitude peut être rattachée.
C’est la multitude des ossements découverts – plus de 120 – qui a permis aux scientifiques d’établir qu’il s’agissait bien d’une nouvelle espèce, après le début de leurs recherches en 2019. Les restes comprenaient notamment plusieurs fragments d’un même squelette, y compris des plaques de l’armure dorsale de la créature, des membres, des mâchoires et des morceaux de crânes.
L’étude publiée mardi indique que la découverte permet d’établir la diversité des groupes de dinosaures à cette époque.
« Cette découverte montre comment le groupe s’est répandu dans le monde juste quelques millions d’années après les origines de la planète Terre », indique à CNN Paul Barrett.
