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à Kiev, les soldats continuent de défendre la ville


Si l’offensive russe a commencé dans le Donbass, la Défense territoriale ukrainienne reste en alerte dans la région de Kiev, la capitale n’étant pas à l’abri de nouveaux bombardements.

À Kiev, les soldats continuent de tenir leurs positions. Si Moscou a décidé de redéployer son armée vers l’est de l’Ukraine, de nombreux soldats ukrainiens sont toujours dans la région de la capitale. Car le danger n’est pas écarté: samedi, une usine militaire a été bombardée et au moins une personne est morte.

Même s’ils sont moins nombreux que début avril, ces hommes et ces femmes continuent de protéger les entrées de la capitale. Parmi eux, Natalia, avocate et fille de colonel, qui a enfilé l’uniforme dès le premier jour.

« Je n’avais pas peur. J’avais la conviction que c’était ce qu’il fallait faire. On sait que c’est à nous de défendre le territoire sur lequel on vit, défendre notre terre », raconte-t-elle au micro de BFMTV.

Sur son camp, les débris d’un missile ont été récupérés. « C’est ça qui tombait au-dessus de nos têtes, qui explosait à côté de nous », explique Natalia.

Débris d'un missile, près de Kiev
Débris d’un missile, près de Kiev © Capture d’écran BFMTV

« Tout est possible… »

Les obus russes sont tombés parfois à 500 mètres du camp. Pour organiser leur protection, des tranchées ont donc été creusées: « Quand ça tire, tu sautes dedans et tu attends que ça explose! » résume Max, 21 ans, lui aussi membre de la Défense territoriale.

Des tunnels souterrains, abris de fortune, ont aussi été aménagés. Dans des petits espaces, lorsque les bombes russes tombaient, « on pouvait être 20 là-dedans », raconte le jeune homme.

« Une fois, on est restés ici pendant trois heures. Mais ça ne dépendait pas de nous, c’était jusqu’à ce qu’ils arrêtent de bombarder »

Tous ces soldats ont des maisons dans les villes de la banlieue de Kiev, mais pourtant ils ont décidé de rester engagés. « Peut-être qu’ils [les Russes] vont revenir, c’est possible que nos anciens frères biélorusses les laissent encore passer la frontière… Tout est possible… » affirme Max.

Si lui et Natalia ont décidé de rester dans la région de Kiev, plusieurs membres de la Défense territoriale ont décidé de rejoindre l’est du pays. Ce lundi, les forces russes ont lancé une offensive dans le Donbass, et l’issue de cette bataille pourrait changer le cours de la guerre.

Par Isabelle Gollentz, avec A.G



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