Publié
Article rédigé par
Selon l’OTAN, les pertes de l’armée russe seraient estimées entre 7 000 et 15 000 hommes. Pour certaines familles, c’est l’heure du retour des proches et des leurs obsèques. En Russie, la guerre et la mort font partie du récit national, révisé par la propagande. Reportage à Louga.
Depuis lundi 11 avril, Anastasia Avrov revient tous les jours sur la tombe de son fils à Louga (Russie). Nikita avait 20 ans. Engagé dans un régiment de cavalerie russe, il est mort au combat près de Kharkiv (Ukraine) à la fin du mois de mars. « Comme c’est un tankiste, on nous a d’abord dit que seul son tank avait été dynamité. Puis plus tard, on a appris que toute l’unité avait été attaquée« , raconte Anastasia. Le corps du jeune homme a été rapatrié 12 jours plus tard, dans un cercueil fermé.
Lors de l’enterrement, un élu de la ville a dit qu’il s’était sacrifié pour combattre les néo-nazis et les nationalistes. « Que personne ne dise que ce petit garçon était parti là-bas pour assassiner, non. Il est allé défendre les civils, sauver les enfants cachés dans les caves, pour que tout aille bien pour eux« , confie Irina Avrov, la grand-mère de Nikita.
Malgré la disparition de leur enfant, la famille soutient l’opération spéciale, comme la qualifie toujours le pouvoir. Dans le cimetière de Louga, tout est prêt pour recevoir les dépouilles d’autres soldats. Dans la ville de 30 000 habitants, située à 700 km de Moscou, les habitants sont fiers de leur armée. La famille de Nikita n’a ainsi aucun doute sur le comportement du jeune homme à la guerre, ni sur celui des autres unités russes, qu’elle juge exemplaire.
le JT de 20h
Tous les jours, recevez directement votre JT de 20H
Abonnement Newsletter
articles sur le même thème
Vu d’Europe
Franceinfo sélectionne chaque jour des contenus issus de médias audiovisuels publics européens, membres de l’Eurovision. Ces contenus sont publiés en anglais ou en français.