LA VÉRIFICATION – C’est ce qu’a proposé Emmanuel Macron, en réaction à la polémique sur le salaire du directeur général de Stellantis, Carlos Tavares. Mais est-ce réellement applicable ?
LA QUESTION. Emmanuel Macron sera-t-il le président qui portera un plafonnement des rémunérations des dirigeants d’entreprise ? Vendredi dernier, le chef de l’État s’est exprimé sur la rémunération du patron de Stellantis Carlos Tavares – 19 millions d’euros pour l’exercice 2021 selon le groupe automobile -, qui a provoqué la contestation des syndicats mais aussi des actionnaires. Un montant qu’il a jugé «choquant» et «excessif».
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«Là, on est sur des montants qui sont astronomiques et, sans l’encadrer dans une fourchette, on doit pouvoir mettre un plafond. Si on le fait au niveau européen, ça peut marcher», a estimé Emmanuel Macron sur Franceinfo. Et d’ajouter vouloir convaincre «nos partenaires européens de porter une réforme qui permette d’encadrer la rémunération de nos dirigeants». Une semaine plus tard, sur BFMTV/RMC, Bruno Le Maire a aussi affiché cette ambition : «Au niveau européen, il faut envisager des systèmes de plafonnement», a déclaré le ministre de l’Économie.
Mais plafonner les rémunérations des dirigeants est-il juridiquement possible ? Quel est le cadre actuel ? L’échelle européenne est-elle vraiment la plus adaptée pour une telle réforme ?