Un quart des volumes consommés en France proviennent de Russie. Les craintes d’embargo créent des tensions.
Les craintes d’embargo sur les hydrocarbures russes font grimper les prix au plafond et alimentent des craintes de pénurie, notamment pour le gaz. Or la Russie est aussi un gros exportateur de gazole. Pas moins de 14 % de la consommation européenne est couverte par des importations de Russie, et jusqu’à un quart en France. Dans ce contexte, le moindre signe de tension est scruté.
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Or les utilisateurs de gazole non routier (GNR, carburant de couleur rouge), que ce soit les entreprises de travaux agricoles (semis, récoltes, taillage des vignes…), les entreprises du bâtiment ou de travaux publics, observent depuis plusieurs jours un rationnement de leurs pleins. «Régulièrement, les livraisons sont aussi honorées, mais en trois ou quatre fois», déplore Gérard Napias, le président de la Fédération nationale des entreprises de travaux agricoles. «On nous signale des arrêtés préfectoraux allant dans ce sens», abonde-t-on à la Fédération nationale des travaux publics. Mêmes échos du côté de la Fédération…