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l’appel d’Emmanuel Macron à « ne pas humilier la Russie » fait des vagues



En réitérant son appel à « ne pas humilier la Russie », vendredi 3 juin, Emmanuel Macron a déclenché une nouvelle vague de critiques et d’incompréhension, au moment où la France entend jouer les médiateurs dans le conflit ukrainien.

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« Les appels à éviter d’humilier la Russie ne peuvent qu’humilier la France (…) Nous ferions tous mieux de nous concentrer sur la façon de remettre la Russie à sa place », a immédiatement répliqué le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.

De quoi jeter un nouveau froid entre Paris et Kiev alors qu’Emmanuel Macron, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE jusqu’au 1er juillet, est sous pression de l’Ukraine qui attend sa visite depuis le début de l’offensive russe le 24 février.

Les réactions sont aussi vives dans les pays d’Europe orientale qui se sentent les plus menacés par leur puissant voisin russe.

« Le président français cherche encore des voies pour épargner une humiliation au criminel de guerre Poutine. Que dirait-il à cette fillette en Ukraine ? », s’interroge le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement estonien, Marko Mihkelson, sur sa page Facebook, au-dessus d’une photo montrant une enfant amputée d’une jambe sur son lit d’hôpital.

Le chef de la diplomatie lettone, Edgars Rinkevics, a ironisé pour sa part sur le dialogue qu’Emmanuel Macron continue d’avoir avec le maître du Kremlin en citant, sur Twitter, une chanson d’amour russe de l’époque soviétique (« J’ai peut-être oublié ma fierté. Combien je veux entendre la voix. »).

« Poutine ne négociera que quand son armée ne pourra plus avancer, humilié ou pas. Macron devrait se concentrer là-dessus », a aussi réagi, cinglant, l’ex-ambassadeur de Barack Obama en Russie, Michael McFaul, aujourd’hui professeur à l’université de Stanford.

Emmanuel Macron se place de son côté dans le temps long, quand « la paix reviendra » et que de « nouveaux équilibres de sécurité » devront être construits en Europe. Il faudra alors ne « jamais céder à la tentation ni de l’humiliation, ni de l’esprit de revanche », a-t-il lâché le 9 mai à Strasbourg.

Le chef de l’Etat fait alors allusion au « diktat » imposé en 1919 par les vainqueurs de la Première Guerre mondiale à l’Allemagne, avec lourdes pertes territoriales et réparations, qui débouchera sur une nouvelle guerre mondiale en 1939-45. 





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