DÉCRYPTAGE – Recherches sur Google, messages sur les réseaux sociaux et articles de presse… Le principal sujet international de 2022 s’essouffle. Un recul qui n’est pas sans conséquence sur le plan politique et militaire.
Le 24 février 2022, tandis que les chars russes roulaient encore à vive allure sur le bitume ukrainien, les bulletins spéciaux défilaient à l’écran des chaînes d’information. Les notifications crépitaient sur les téléphones, et les millions de messages bleu et jaune en soutien à Kiev pavoisaient les réseaux sociaux. Loin de la ligne de front, des officiers français à la retraite reprenaient du service, cette fois pour tenir la chronique ininterrompue d’une guerre qui surgissait en Europe.
À lire aussiJérémie Gallon: «Mesurons les conséquences d’une adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne»
C’était le temps où des millions d’internautes ont découvert le site «Ukraine War Map» qui cartographie en temps réel l’état du conflit. Cet outil devenu incontournable – il l’était en réalité déjà en 2014 lors du premier conflit dans le Donbass – a vite fait les frais de son succès, et il fallait, les premiers jours de l’invasion, recharger des dizaines de fois la page pour obtenir une carte lisible tant le site a rapidement été surchargé.
Près de quatre mois plus tard, il n’est plus nécessaire d’appuyer…