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un rapport conseille à l’Europe de dépenser plus et mieux pour être autonome



Ce rapport, commandé par l’ESA et publié jeudi, souligne l’importance de l’exploration humaine et robotique de l’espace, véritable « enjeu économique et géopolitique ».

Si l’Europe veut jouer un rôle de premier plan dans l’exploration spatiale, jusqu’à la Lune, elle devra plus investir et surtout révolutionner sa politique industrielle dans ce domaine, selon un rapport d’experts indépendants commandé par l’Agence spatiale européenne (ESA).

« Plaçons l’Europe à l’avant-garde de l’exploration spatiale », a déclaré l’ancien Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, membre du Groupe consultatif de haut niveau (HLAG), en présentant le rapport à l’ESA, selon un communiqué.

Une présence permanente

Ce rapport, publié jeudi, souligne l’importance de l’exploration humaine et robotique de l’espace, véritable « enjeu économique et géopolitique », a rappelé l’ancienne ministre italienne de l’Education Stefania Giannini et membre du HLAG. « L’autonomie européenne y est en jeu », a-t-elle estimé lors de la conférence de presse de l’ESA (qui compte 22 Etats membres).

Le groupe s’est prononcé en faveur de l’établissement d’une mission garantissant à l’Europe spatiale une présence permanente et indépendante sur les orbites terrestre et lunaire, ainsi que sur la Lune. Avec des astronautes européens sur cette dernière d’ici dix ans, alors qu’actuellement seuls les États-Unis, la Russie et la Chine ont la capacité d’envoyer des hommes dans l’espace.

Pour cela, « nous devons investir plus dans l’exploration spatiale », a plaidé un autre membre du groupe, Cédric O, ancien secrétaire d’État français au numérique. « Le coût de ne rien faire serait plus élevé encore que celui d’une dépense ».

Ainsi, pour un milliard d’euros consacrés par l’ESA à l’exploration spatiale, l’agence américaine Nasa en consacre 13 milliards, avec d’importantes retombées économiques, ponte le rapport.

Remettre à plat l’organisation de l’industrie

Pour Cédric O, « le plus important n’est pas la hausse du budget » mais la « remise à plat de la façon dont l’industrie est organisée ».

Le rapport insiste sur la nécessité de « susciter une véritable compétition entre les entreprises européennes, et de favoriser l’émergence de nouveaux acteurs », comme l’américain SpaceX. A cet égard « l’émergence de nouveaux dans le secteur spatial a changé la règle du jeu », selon Cédric O.

A titre d’exemple, un de ces nouveaux acteurs, l’américain Relativity Space, a fait décoller mercredi la toute première fusée imprimée en 3D, fabriquée en un temps record. La mise en orbite s’est conclue par un échec, mais l’entreprise vise déjà la production d’un lanceur plus lourd et réutilisable.

« Ce rapport sur ‘La révolution de l’espace’ est un signal d’alarme pour les dirigeants européens, qui doivent agir maintenant afin de ne pas manquer cette opportunité », déclare le directeur de l’ESA Josef Aschbacher dans le communiqué. « Si l’Europe veut s’engager dans cette révolution il faut changer complètement la façon dont nous nous fournissons et interagissons avec l’industrie », a-t-il ajouté lors de la conférence de presse.

Il « apportera des éléments » du rapport pour les travaux du prochain Conseil ministériel de l’ESA, prévu en novembre prochain, et consacré à l’exploration humaine et robotique.



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